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27mars-bb850[1]

 

 Observons le comportement du commun des mortels. Chacun estime tant de choses importantes dans sa vie et leur consacre le plus clair de son temps et de son énergie, souvent au point de s'en rendre malade. Son corps, ses préférences, ses opinions, ses relations, ses amis, ses amours, sa demeure, son travail, ses possessions,  ses enfants, son pays, sa religion, etc.

La seule perspective de la mort, en un instant, suffit à tout ramener dans une juste perspective.

D'une part la seule évocation de la possibilité de mourir demain suffit à l'homme lucide pour réaliser la méprise qui consiste à s'identifier au corps, à la personnalité, à croire qu'il existe bel et bien en tant qu'individu. Si c'est détruit, si cela prend fin un jour, même si ce jour est très lointain, alors c'est que cela n'a jamais vraiment existé. Et comme c'est folie de s'identifier à tout ce qui terminera sa carrière dans le néant !

D'autre part, et comme le disait Lama Guendune Rinpoché (1918 - 1997) : "Au moment de la mort nous devrons laisser derrière nous tout ce à quoi nous nous sommes attachés, tout ce que nous avons accompli et amassé. Nos biens, nos richesses, nos possessions ne nous seront d'aucune utilité. Les êtres que nous aimons le plus ne pourront nous accompagner. Nous ne pourrons même pas emporter notre corps ! Toutes les satisfactions liées à cette vie ne sont que des jouissances temporaires. Elles ne peuvent constituer un but à long terme." (1)

Voilà ce qui tourmente celui qui s'apprête à s'engager sur une Voie spirituelle. On n'y vient jamais sans avoir été quelque peu tourmenté par la perspective de la mort et du néant des identifications égotistes.

Chérab Tendrel

(1) Mahamoudra, Le grand sceau ou la voie de la compassion et de la dévotion

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